Estella. Je me lève à 6h - Je prend le petit déjeuner (confiture, margarine, biscotte, café, le tout à volonté et pour 1,50euros).
Me voilà sur le chemin il est 6h30.
Comme Estella est une bourgade assez grande et que l'auberge se trouve à l'entrée, il faut un certain temps pour gagner la sortie.
Ha ! voilà un super marché ! un vrai, un immense, avec des caddies et tout et tout…comme en France !….il était donc là !
à cet heure, inutile de dire que c'est fermé…je marche quand même depuis 20mn, même si je l'avais su, je ne serais quand même pas venu là hier….
Nous sommes (encore..) pas mal à nous suivre ce matin
On atteint très vite Irache et sa fontaine à vin…Il est à peu près 7h30, je ne vais quand même pas picoler à cette heure là…!
Pour le principe, j'en goûte une petite gorgée..Irache....ça arrache…!!
Je dis bonjour au monde entier.
( il y a une webcam, visible depuis Webcam ou voir le site www.Irache.com)
Le temps est magnifique, les kilomètres défilent assez facilement.
Sur la colline, je contemple le château de San Esteban
(ou plutôt ses ruines) d'origine romaine. En préparant mon pèlerinage, j'avais prévu d'aller y jeter un oeil..mais c'était sans compter que désormais, 500 mètres, c'est 500 mètres....je ne le verrai donc que de loin....
J'atteint la source des maures d'origine médiévale (mais la truite censée témoigner de la pureté de l'eau est introuvable…).
Il est environ 9 h sans trop savoir pourquoi (Thibaut* aurait-il fait avancer l'épingle ? ), je règle les sangles de mon sac à dos pour la marche rapide (un max sur les épaules) et je met le turbo. Il commence à faire chaud mais une petite brise viens rafraîchir l'atmosphère. Le paysage est tantôt semblable à celui de la Beauce (France),tantôt à l'Espagne du sud (champs d'oliviers). Je croise Paul et Marie Annick qui font une petite sieste sous des pins.C'est pas l'envie qui m'en manque, mais j'ai peur qu'après il soit difficile de marcher sous la chaleur qui ne va pas manquer d'arriver.
Je pense au chanteur d'hier….après avoir regardé tout de même derrière moi pour vérifier que je suis seul, je m'essaye à l'improvisation . Je mélange un peu toutes les langues avec des mots dont la suite ne veut rien dire. Seule compte la mélodie, elle aussi improvisée. Cela tourne vite à des onomatopées, puis je finis par m'apercevoir que ça ressemble de plus en plus à un chant indien (ceux d'Amérique). Peut-être suis-je possédé par le champ des énergies dont parlait l'Australienne hier à Puente la Reina…Cela prendra fin quand je croiserai deux cyclistes arrêtés au bord de la route…L'esprit m'a libéré, je suis redevenu moi-même…